Pierre Benoit, le romancier paradoxal, Gérard de Cortanze, Paris : Albin Michel, 2012. 560 p. 25 €
Après la réédition de plusieurs romans de Francis Carco, Albin Michel confirme son intérêt non seulement pour les auteurs populaires contemporains, mais aussi pour leurs illustres prédécesseurs, parmi lesquels c’est aujourd’hui Pierre Benoit, mort il y a 50 ans, qui profite de ce travail de réhabilitation. Est-ce une des caractéristiques du “populaire”, que de tomber rapidement dans l’oubli ? Peut-être. Dans le cas de Benoit, il y a aussi le parcours politique, puisque l’homem a été accusé de collaboration en 1944 et emprisonné. Accusation que de Cortanze réfute, tout en offrant de l’homme un portrait digne d’un roman… populaire. Albin Michel, dans la foulée, réédite trois romans de Benoit dont la thématique commune est la femme : “La châtelaine de Liban”, “Mademoiselle de la Ferté” et “Axelle”. Des romans qui, s’ils ne sont pas aussi célèbres que “L’Atlantide” ou “Koenigsmark”, ont gardé toute leur force – comme le confirment d’ailleurs les dédicaces des “populaires” d’aujourd’hui, publiés eux aussi chez Albin : Schmitt, Nothomb et Vitoux.
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