Acouphène, Emmanuel Pinto, Arles : Actes Sud, 2012. 224 p. 22 €
Il y a des conflits qui semblent impossibles à traduire en fiction et en art. Pourtant, comme l’écrivait Camus, “l’art est la distance que le temps donne à la souffrance”. Le conflit israélo-palestinien est un des plus complexes et des plus effroyables. Pinto, dans son “Acouphène”, suit un Pini, un soldat obsédé par la guerre du Liban de 1982. Revenu sur les lieux du drame, il plonge dans une sorte de folie où l’illusion se mêle à la réalité et où surgit Jean Genêt, l’écrivain antisémite et radicalement pro-palestinien que Sartre vénérait… Un roman halluciné/hallucinant sur une réalité particulièrement folle.
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