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Le souffle de l’imaginaire


Les villes de la plaine, Diane Meur, Paris : Sabine Wespieser, 2011. 372 p. 23 €

On se demande parfois si quelque chose distingue, aujourd’hui, la littérature de France et celle de Belgique. Diane Meur permet de répondre positivement ; son dernier roman qui ose s’emparer de la plus vaste des matières qui soit : à travers une civilisation ancienne disparue, la question double de la foi et de la liberté. Peut-être n’est-ce pas spécifiquement belge, mais c’est en tout cas quelque chose qui se distingue radicalement de la littérature parisienne, nombriliste et insignifiante. Ici, on voit vivre, grandir et mourir une civilisation : celle de Sir, réglée par le culte et la parole retranscrite d’Anouher. Le scribe Asral a des doutes sur la traduction juste de ce texte ancestral ; et si Anouher disait autre chose que ce que prétendent les prêtres ? Et s’il était quelqu’un d’autre que ce que l’on a toujours fait croire ? Au péril de sa vie, aidé par un berger des montagnes dont l’ignorance est la clé d’un savoir nouveau, Asral ira au bout de la vérité… Et nous ne pouvons que le suivre et le croire, magie du roman.

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