Dieu surfe au Pays basque, Harold Cobert, Paris : Héloïse d’Ormesson, 2012. 159 p. 15 €
Un homme ne pleure pas, dit-on. Faut être dur, beau et con à la fois. Les larmes, les mouchoirs, les dépressions, c’est des trucs de bonnes femmes, pas vrai ? Pas vrai. En tout cas pas pour Harold Cobert. Celui qui nous avait déjà enchanté avec sa rencontre imaginaire entre Mirabeau et Marie-Antoinette, dans “L’entrevue de Saint-Cloud”, brosse cette fois la vie d’un jeune couple apparemment sans histoire. Ils sont jeunes, ils se rencontrent en vacances, se marient, veulent un enfant… Les gens heureux n’ont pas d’histoire. Sauf que le bonheur est fragile. L’enfant rêvé ne viendra pas, et voilà deux amoureux gros d’un deuil auquel l’amour et la jeunesse ne les ont pas préparés. Tout par la voix d’un jeune père et jeune mari qui ne peut pas se faire à l’idée que, pour les médecins, une fausse couche soit un incident banal. Il pleure, donc, malgré l’interdit, et cherche le moyen de retrouver le sourire. Avec sa femme.
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