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Il y a peu de chance qu’on…


Géographie de la bêtise, Max Monnehay, Paris : Seuil, 2012. 226 p. 18 €

Qui est fou ? Qui est idiot ? Peut-on croire celui qui prétend être l’un ou l’autre ? Dans ce roman décapant et ajarien, Max Monnehay décrit l’aventure d’une curieuse communauté créée par une sorte de gourou qui refuse d’en être un, communauté qui ne rassemble que d’authentiques idiots. A charge pour eux, devant le succès qu’ils suscitent, de trier parmi les candidats qui se présentent dans leur village les vrais et les faux idiots. Roman de la déglingue et du drame qui vous fige un sourire éternel sur le visage, cette “géographie” tient aussi du projet flaubertien. Des Bouvard et Pécuchet, mais sans la prétention et l’orgueil, sous la plume – et la différence est de taille – d’un Bastien qui n’est idiot que par diktat maternel – mère dont il a hérité un dictionnaire de maximes à vous pendre aussi sec -, et qui, grâce à l’amour, va se découvrir moins bête qu’il ne le croyait. Ce qui ne sera pas forcément une bonne nouvelle…

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