Les désarçonnés, Pascal Quignard, Paris : Grasset, 2012. 338 p. 20 €
Avec ce septième tome de sa série du “Dernier Royaume”, Pascal Quignard nous offre une nouvelle fois cette quintessence de l’écriture que seules une intelligence et une sensibilité extrêmes peuvent offrir. Attention, ceci n’est pas un roman ; une longue série de chapitres, certains courts, certains longs. Des textes fragmentaires, entre ébauches de roman et pensées, qui se tissent sur plusieurs fils rouges. Le premier est donné par le titre : ces “désarçonnés”, ce sont d’abord des figures élues à tous les âges, depuis l’Antiquité, et qui font trébucher les habitudes de pensée. Ce sont aussi les chevaux et leur combat contre les cerfs. Les pulsions, guerrières et sexuelles. Et puis encore ce soin méticuleux que Quignard met à explorer les mots, leur histoire, leur source et leurs étranges évolutions. Il y a du Montaigne et du Camus chez Quignard. Mais aussi et surtout du Quignard. Un des plus grands écrivains français contemporains. À savourer lentement, longuement…
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